Archives - Paule Maeght - Germaine Richier - Kandinsky - Picasso et Cocteau
En 2002, disparaissait ma maman, Paule Maeght. Une femme d'esprit d'une intelligence rare. Elle épouse mon père en 1954, photo à la sortie de la mairie. On y reconnaît, bien sûr mes grands-parents et les illustres "témoins", Georges Braque et Pierre Reverdy.
Peu de femmes artistes reconnues, mais quand elles le sont, fichtre quel talent, Germaine Richier photographiée par Gordon Parks en 1951.
Aimé Maeght lui a consacré une exposition à la Galerie Maeght en 1948, accompagnée de la publication d'un DLM, Derrière Le Miroir.
C'est à ce moment que Giacometti pose une condition à sa future collaboration avec Aimé. En effet, durant l'hiver 1948, la galerie Maeght a présenté les sculptures de Germaine Richier. Papy espère beaucoup de cette artiste dont André Pieyre de Mandiargues dit : « Elle sauve la sculpture. » Mais Giacometti est exigeant et ce n'est pas pour déplaire à mon grand-père. Il impose à Aimé de choisir entre Germaine Richier et lui, ce n'est pas négociable. Papy est confronté à un choix cornélien : poursuivre la promotion d'une artiste dont la première exposition a reçu un bon accueil ou se lancer dans l'inconnu en exposant Giacometti dont les marchands parisiens rechignent à présenter les œuvres. Là encore, Papy sait trancher et choisit le risque. C'est ainsi qu'il n'exposera plus celle en qui il croyait tant.
C'est à ce moment que Giacometti pose une condition à sa future collaboration avec Aimé. En effet, durant l'hiver 1948, la galerie Maeght a présenté les sculptures de Germaine Richier. Papy espère beaucoup de cette artiste dont André Pieyre de Mandiargues dit : « Elle sauve la sculpture. » Mais Giacometti est exigeant et ce n'est pas pour déplaire à mon grand-père. Il impose à Aimé de choisir entre Germaine Richier et lui, ce n'est pas négociable. Papy est confronté à un choix cornélien : poursuivre la promotion d'une artiste dont la première exposition a reçu un bon accueil ou se lancer dans l'inconnu en exposant Giacometti dont les marchands parisiens rechignent à présenter les œuvres. Là encore, Papy sait trancher et choisit le risque. C'est ainsi qu'il n'exposera plus celle en qui il croyait tant.
Derrière le Miroir édité pour l'exposition Germaine Richier à la Galerie Maeght en octobre 1948. Textes de Francis Ponge, Georges Limbourd et René de Sorlier.
Germaine Richier, Autoportrait, gravure de 1948, éditée en 1961.
Vassily et Nina Kandinsky dans "Le Salon de musique" de 1931.
Mies van der Rohe, directeur de la célèbre école du Bauhaus, demande à Kandinsky de participer au salon de l’architecture de Berlin.
"Le Salon de musique" de 1931 est une des œuvres majeures de Vassily Kandinsky. Il a été réalisé en céramique et répondait au désir d'un environnement habitable, possédant des qualités plastiques, harmonieuses et spirituelles identiques à celles de ses tableaux. Le salon a été reconstitué en 1975 et fait maintenant partie des collections du Musée de Strasbourg.
Je me souviens bien de Nina Kandinsky qui venait souvent passer quelques jours à Saint Paul. J'adorais son accent et surtout, l'entendre discuter en russe avec Chagall.
Mies van der Rohe, directeur de la célèbre école du Bauhaus, demande à Kandinsky de participer au salon de l’architecture de Berlin.
"Le Salon de musique" de 1931 est une des œuvres majeures de Vassily Kandinsky. Il a été réalisé en céramique et répondait au désir d'un environnement habitable, possédant des qualités plastiques, harmonieuses et spirituelles identiques à celles de ses tableaux. Le salon a été reconstitué en 1975 et fait maintenant partie des collections du Musée de Strasbourg.
Je me souviens bien de Nina Kandinsky qui venait souvent passer quelques jours à Saint Paul. J'adorais son accent et surtout, l'entendre discuter en russe avec Chagall.
Jean Cocteau et Pablo Picasso.
La brouille de 1926, par Picabia interposé, donne lieu à une lettre de Cocteau – datée du 25 octobre 1926 – qui résume à elle seule toute la douleur de l’amitié blessée : "Mon cher Picasso, j’ai mesuré hier à l’écroulement de ma vie l’amitié que j’avais pour toi. Après la mort de Raymond je me croyais incapable d’une douleur pareille.
Mais la chose est faite. Toi qui ne parles jamais de personne, toi qui refuses de “parler”, tu as parlé et de qui ? De moi qui t’adore et qui suis prêt à mourir pour toi et les tiens. Tu m’as perdu aux yeux de toute une jeunesse qui t’écoute comme l’Evangile. Tu as donné la plus belle arme à mes ennemis. Je souffre tellement que je voulais me tuer. Sans maman et l’Eglise je me jetais par la fenêtre.
Jean".
Heureusement la réconciliation ne tarda pas et leur amitié perdurera jusqu'à la disparition de Cocteau.