Aki Kuroda - Cosmogarden

16166 Cosmogarden II, 2008 - 75 x 105 CM

             Kuroda 16166, Cosmogarden II, 2008 - 75 x 105 CM

Depuis les années 1990, Aki Kuroda bâtit, patiemment et inexorablement, Cosmogarden, œuvre globale composée de spectacles-performances où il associe son travail à celui d’autres créateurs s’exprimant dans des domaines tels que danse contemporaine,   théâtre, musique, astronomie ou architecture.

16506 Cosmogarden - city - XXI century, 2008 - 300 x 600 CM
Kuroda 16506, Cosmogarden city XXI century, 2008 - 300 x 600 CM

aki kuroda exposition

Paris - Galerie Nikki Marquardt


Je crois que c’est le rêve éveillé d’Aki, la matérialisation et la mise en forme de tous les sujets et questions qui accompagnent quotidiennement son art. Voilà pourquoi l’atelier est bien plus qu’un lieu de fabrication, c’est l’univers clos où le chaos est libre de croître.

aki kuroda cosmocity

Aki Kuroda, Cosmocity

Dans une mutation permanente, les éléments de création, peintures, sculptures, objets ou photos, trouvent leur place et consolident les étranges édifices qui ponctuent la scénographie de Cosmogarden. L’atelier est le laboratoire de Cosmogarden, le jardin imaginaire d’Aki Kuroda, là où les œuvres fleurissent, s’épanouissent et gagnent leur liberté, leur autonomie. Elles sont prêtes à quitter l’atelier.

Aki Kuroda 16573 Cosmogarden VIII, 2009 - 31 x 40,5 CM

Kuroda 16573, Cosmogarden VIII, 2009 - 31 x 40,5 CM

Mon sujet depuis une vingtaine d’année est « Cosmogarden ». Ce qui veut dire que tout est jardin : le corps, la ville, le jardin, vous, moi… Tout y existe. Son histoire est celle du monde. Et tout cela bouge. Il y a des vagues, des changements en permanence. Le mot clé de mon travail est « Inside out
/ Outside in »… Vous savez, j’aime me promener en ville. Elle m’envahit. Et, au bout d’un moment, c’est mon esprit qui vient à elle. Une sorte d’intériorité qui sort. Là, je crée mon coin secret. C’est un endroit où la vie quotidienne devient plus forte, plus dynamique. Car je ne suis ni japonais, ni français. Je suis déraciné. Donc j’ai besoin d’avoir toujours le sentiment de vivre de manière plus dynamique avec la ville qui devient de plus en plus mon sujet.
Aki Kuroda

15537, Cosmogarden X, 2007 - 65 x 100 CM

             Kuroda 15537, Cosmogarden X, 2007 - 65 x 100 CM

 

Cosmogarden - Galerie Depardieu art contemporain

111603, CosmoGarden éléphant, 2018 - 195 x 130 CM
   Kuroda 111603, Cosmogarden éléphant, 2018 - 195 x 130 CM

A la façon de la révolution de la terre autour du soleil et des astres en translation, l'univers de Cosmogarden régi tout ce qui se passe autour de nous, l'ici et l'ailleurs.
 
Et, c'est dans ce cosmos qu'Aki abaisse les frontières de son art où la temporalité n'existe pas. Cosmogarden nous enveloppe et nous berce. Mais Cosmogarden ne définit pas seulement le cosmos, du moins le cosmos d'Aki, il décrit également un jardin. Mais quel est ce jardin ? Tout comme un personnage admoniteur dans un tableau, le terme "jardin" apparait ici comme une invitation.
 
C'est une invitation d'Aki pour celui qui l'observe, qui le lit, celui qui cherche à comprendre son œuvre. Aki nous prend la main et nous emmène dans son jardin où l'on fera la rencontre avec son savoir. Son savoir étant le résultat d'une vie d'échanges. Le jardin d'Aki est un atelier où il se cultive et cherche à cultiver les spectateurs, à travers des collages et des assemblages de faits historiques et mythologiques, de paroles et de souvenirs.
 
Ce n'est pas une période précise de son travail, c'est l'ensemble de ses œuvres qui y sont englobées. Les œuvres hétéroclites d'Aki Kuroda n'étant pas non plus inscrites dans une temporalité, chaque œuvre est susceptible d'évoluer. C'est une graine qui pousse, une graine que l'on cultive pour enfin nous cultiver à son tour.
 
Cosmogarden est toujours en mouvement. On peut illustrer ce propos par la métaphore du corps humain. Dans un corps humain, les cellules se régénèrent sans cesse. Il y a à la fois une part de destruction et d’autre part une de reconstruction, symbole de la vie. Si l'un des processus est défaillant, c'est la mort. Comme pour le corps humain, Aki adopte cette part d'équilibre, mais si alors cet équilibre prend trop d'importance, l'art n'est plus aussi satisfaisant. C'est pourquoi il créer, et qu'à la manière d'une cellule, il se régénère.
 
Cet univers, visible tel la partie émergée d'un iceberg, nous cache encore bien des secrets. Ce qui est sûr, c'est qu'Aki aime Cosmogarden et qu'il veut continuer d'y vivre.

 

https://www.cnap.fr/exposition-aki-kuroda

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