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Une de mes photos de mon grand-père préférées, le voilà arrivant à New York lors de la première traversée transatlantique du paquebot France.
Pour arriver là, ce p'tit gosse, devenu orphelin à la guerre 14-18, trimera pour "réussir". Avec sa ténacité et son talent, il fera encore mieux, il inscrira son nom dans l'histoire de l'art, en étant tout à la fois collectionneur, éditeur, imprimeur, homme de presse, producteur de musique et de films, galeriste, créateur de la Fondation Maeght et mécène.
Mais surtout, il fut l'ami, l'immense ami des artistes. Ce fut mon Papy chéri.
Marguerite Maeght, née le 25 août 1909 et décédée en juillet 1977.
La voici posant pour Henri Matisse, par chance quelques séances ont été filmées.
"Marguerite Devaye est née dans une famille de riches commerçants provençaux. Certains sont maraîchers, d'autres, aux origines génoises, propriétaires de bateaux, fournissent en épices et fruits secs toute une partie de la Méditerranée. Un de ses oncles est membre fondateur du très chic Motor Yacht Club d'Antibes. C'est un original passionné de sports mécaniques qui possède un fameux garage automobile, un des plus grands de la Côte d'Azur. Excentrique et généreux, il fait réaliser spécialement un dériveur pour chacun de ses enfants. Guiguite a d'abord grandi à Bargemon, un joli village de l'arrière-pays, puis à Cannes où ses parents sont grossistes en fruits et légumes, leurs entrepôts encadrent le marché Forville. C'est là, parmi les vendeurs joviaux et caustiques, dans le quartier le plus trépidant de Cannes, qu'elle développe un sacré sens de la repartie, une drôlerie, une spontanéité et un talent pour le contact humain qui, quelques années plus tard, joueront un rôle capital dans l'ascension professionnelle du couple. Mais plus que tout, le talent de Guiguite, c'est son aptitude au bonheur." Extrait de La Saga Maeght.
Calder, sa bouille et ses gros pulls.
Quand j'étais enfant, Sandy nous envoyait ou rapportait des États-Unis, des blue-jeans, des chemises canadiennes et ces fameux gros pulls.
A l'école où nous allions, les pantalons étaient interdits sauf à être portés avec une jupe ! Alors, il faut imaginer notre touche avec ma sœur Flo !
Souvenir d'un déjeuner à Venise, sur la terrasse du Monaco avec à gauche Sam Keller, à la tête de la Fondation Beyeler depuis 2008, je crois que cela fait bien trente ans qu'on se connait ! Et à droite, Staffan Ahrenberg, collectionneur suédois qui a relancé la magnifique revue Les Cahiers d'Art.
Égalité côté sourire, mais question cheveux, c'est plutôt sur moi qu'il faut compter !
Pablo Palazuelo en compagnie de mon grand-père Aimé Maeght.
Un géant car Papy était très grand. Sacrés mecs, non ? élégants et talentueux !
Pablo Palazuelo, naissance en 1915 à Madrid.En 1932, il étudie à l’Ecole d’Architecture de Madrid puis, en 1933, à Oxford, à la School of Arts and Crafts.
En 1939, il abandonne l'architecture pour se consacrer à la peinture. En 1945, il fait sa première exposition lors de l'Exposition nationale des Beaux-Arts et il réalise ses premières peintures abstraites. En 1948, il obtient une bourse de l'Institut français pour étudier à Paris où il restera jusqu'en 1968.
En 1969, retour en Espagne à Monroy. Dans les années suivantes ses expositions sont de plus en plus fréquentes à Madrid (ThéoGallery), à Barcelone et à Paris (Galerie Maeght). En 1981, les Éditions Maeght publient une monographie consacrée à son travail, réalisée en collaboration avec Claude Esteban.
Palazuelo meurt le 3 octobre 2007, à 91 ans, à son domicile de Galapagar, près de Madrid, où il a travaillé jusqu’au dernier jour.
Je me réfère à l’imagination qui peut passer de l’état d’imagination « passive » au stade d’imagination « active ». L’imagination passive se trouve assujettie au sens de la perception sensible, extérieure, alors que l’imagination active est une faculté de méditation. La première engendre des fantaisies alors que la seconde, qui prend appui également sur les perspectives sensibles, poursuit toutefois sa route bien au-delà et, par l’influx de l’intellect, se converti en organe de connaissance véritable. L’imagination et les rêves de l’homme révèlent l’inconnu, le langage qui imagine est le véhicule et la matière sonore où s’incarnent les énergies matérielles de l’univers. Je crois, en y pensant bien, que toutes les énergies sont matérielles.
Enfant, j'étais fascinée par Pablo Palazuelo, tant par sa sublime allure que par ses peintures. Il avait une élégance naturelle qui se retrouve dans ses œuvres. Un grand artiste, un grand homme.
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